La parade des monstres commence !
Il fallait un culot monstre, pour rassembler cette année un public monstre sur le thème des monstres. Mais ne sommes pas tous au fond des « monstres sacrés » ?
Il existe deux types de monstres : les visibles et les invisibles. Généralement, les monstres visibles sont assez laids. Mais rassurons-nous : ils dissimulent derrière leur face disgracieuse un cœur d’or, une âme pure et vierge. C’est le cas de plusieurs braves types : Frankenstein, Quasimodo, le Petit Vampire, ou Elephant Man. Face à eux, les monstres invisibles sont d’ignobles créatures perverses qui cachent bien leur jeu. Leur laideur intérieure ne se voit pas. Ils affichent de jolis minois. On leur prête le bon Dieu sans confession… Ce sont en réalité d’horribles tueurs sadiques, des salauds finis, des ordures, à l’exemple d’Hannibal Lecter ou Roberto Succo, sans oublier Les Monstres de Dino Risi. Entre les monstres visibles et les monstres invisibles, le cinéma, depuis toujours, hésite…
N’oublions pas tout de même ceux qui n’ont pas de chance : ils sont, non seulement très laids, mais encore très méchants, à l’image de l’abjecte créature du film Alien…
Encyclopédistes de l’extrême, nous avons choisi de décliner tous les types de monstres, de Freaks à L’Homme qui rit en passant par L’Emmurée vivante… Nous avons fait appel à des écrivains (Clémentine Portier-Kaltenbach, Diane Ducret, Bruno Fuligni, Philippe di Folco, Hélios Azoulay, Antoine Albertini), et des cinéastes (Jean-Pierre Améris, Cedric Kahn, Jan Kounen)…
Espérons surtout ne pas croiser au cœur de la nuit dans les ruelles de la Citadelle les personnages échappés de nos films…
Christophe Bourseiller, conseiller éditorial du festival Arte Mare
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