l'Alb'Oru du 3 au 11 octobre
L’amour peut prendre mille formes : fraternel, envers la nature, envers le passé... Mais j’ai choisi de me concentrer sur quelque chose de direct, universel : l’amour entre deux êtres humains. Celui qui vient spontanément à l’esprit quand on entend ce mot. Un sous-thème est alors apparu : la façon dont l’amour se transforme avec le temps.
Le titre « L’amour dur.e » reflète cette idée : à la fois l’amour charnel, brut, intense... et, par un jeu de ponctuation, l’amour qui évolue au fil des années. Pour traduire cette intensité, j’ai orienté mon travail vers le sens du toucher : des corps qui s’enlacent et se confondent, puis s’adoucissent peu à peu, jusqu’à se séparer physiquement... tout en restant liés pour l’éternité. Car si l’amour peut exister sous toutes ses formes – avec ou sans enfant, pour toujours ou pour un temps – j’ai voulu proposer une série dans laquelle chacun puisse se reconnaître, au moins dans un cliché. "L'amour dur.e" peut ainsi s'arrêter à "l'amour dur", se prolonger pour d'autres, perdre son "e" au fil de la vie et reprendre à zéro. Même si mes photos suivent une chronologie classique – amour de soi, rencontre, union, famille, jusqu’à ce que la mort nous sépare –, il n’existe pas une seule façon de vivre l’amour. Parfois, des retours en arrière sont nécessaires. L’amour dure, l’amour s’arrête, l’amour renaît. Mais l'amour existe et nous touche tout au long de notre existence.
Vernissage le vendredi 4 octobre à 19h à l'Alb'Oru
Élisa Timotei
Née en 1997, j’ai débuté ma carrière professionnelle en 2019, lorsque le festival Arte Mare m’a confié la couverture photographique de l’une de ses éditions. Cette première expérience a marqué le véritable point de départ de mon parcours dans la photographie.
Passionnée par l’image depuis l’enfance, je me suis d’abord tournée vers le cinéma : au lycée j'ai choisi d'aller en spécialité cinéma, puis j'ai poursuivi mes études au Conservatoire libre du cinéma français à Paris. Diplômée en tant qu’assistante réalisatrice, j’ai finalement choisi de revenir à mes premiers amours – la photographie – tout en conservant un regard nourri par mon expérience dans l’audiovisuel.
Mon univers visuel s’inspire d’une esthétique rétro et argentique. Je travaille principalement en numérique, mais j’aime autant jouer avec les couleurs vives qu’explorer la profondeur du noir et blanc, en appliquant un grain marqué qui donne à mes images une texture unique.