Nicolas Philibert

Réalisateur documentaire

Nicolas Philibert est un réalisateur de documentaires internationalement reconnu. Après une licence de philosophie, il se tourne vers le cinéma et devient assistant-réalisateur, notamment auprès de René Allio et Alain Tanner.

En 1978, il coréalise avec Gérard Mordillat un premier long-métrage documentaire, La voix de son maître, dans lequel une douzaine de patrons de grands groupes industriels esquissent le portrait d’un monde futur dominé par la finance. 

De 1985 à 1987, il tourne quelques films de montagne et d’aventure sportive pour la télévision, puis se lance dans la réalisation de longs métrages documentaires qui seront tous distribués en salles : La VIlle Louvre (1990), Le Pays des sourds (1992), Un animal, des animaux (1995) ou La Moindre des choses (1996), au sein de la clinique psychiatrique de La Borde…

En 2002, Être et avoir, tourné dans l’école à classe unique d’un petit village d’Auvergne, connaîtra un immense succès en France et à l’étranger.

Dans Retour en Normandie (2007), il revient sur les traces d’un autre film, réalisé trente ans plus tôt par René Allio, avec des paysans dans les rôles principaux : Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère…. 

En 2010, Nénette nous invite à un étrange face à face avec la doyenne de la ménagerie du Jardin des Plantes : une femelle orang-outan, en captivité depuis 37 ans. 

Avec La maison de la radio (2013) et De chaque instant (2018), il nous plonge respectivement au cœur de Radio France et dans un institut de formation en soins infirmiers (2018).

Tournés au sein du pôle psychiatrique Paris centre, ses trois derniers films constituent un triptyque. Sur l’Adamant (Ours d’or à Berlin en 2023), Averroès et Rosa Parks (2024) et La machine à écrire et autres sources de tracas (2024) proposent une nouvelle manière de filmer la psychiatrie en s’attachant à réhabiliter la parole des patients et à montrer des équipes et des lieux qui tentent de résister au délabrement et à la déshumanisation qui la frappent.

Nicolas Philibert est considéré comme l’un des grands cinéastes de la condition humaine, et pour tous les amoureux des cinémas du réel, un repère incontournable depuis trente ans.